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le Vendredi 17 mai 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Divers

Handley dit non Route chez les Dogribs

Handley dit non Route chez les Dogribs
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Le député de Slave Nord, Leon Lafferty, reproche au ministre des Transports, Joe Handley, et au premier ministre, Stephen Kakfwi, d’oublier la région des Dogribs dans leur lobby pour obtenir du financement en infrastructures d’Ottawa.

Selon Leon Lafferty, le gouvernement territorial est en possession d’une étude d’ingénieurs concluant qu’une route passant par la région des Dogribs pour se rendre aux mines serait plus efficace qu’une route passant par l’Ingraham Trail. Quant au ministre des Transports, Joe Handley, il dit ne pas savoir de quelle étude le député fait mention. « Ce serait vraiment intéressant si c’était possible », a-t-il ajouté.

Par voie de communiqué, Leon Lefferty a fait savoir que l’étude en question évalue à environ 250 000 dollars par kilomètre les coûts de construction d’une route dans la région des Dogribs, alors que le prix du projet actuel est évalué à 2,5 millions de dollars par kilomètre. « Si c’était le cas, l’industrie l’aurait fait dans les dernières années au lieu de toujours passer par la route 4 et le Lac Gordon », de rétorquer le ministre.

« Selon les informations que nous avons, la région Dogrib est très difficile à construire », de mentionner le ministre. La proposition de M. Lafferty est de transformer progressivement la route d’hiver en route permanente. Selon lui, les camions qui font la navette vers les mines du Nord auraient une centaine de kilomètres de moins à parcourir.

« Je crois que M. Lafferty essaie d’utiliser le Programme stratégique d’infrastructures, qui est clairement destiné aux routes qui ont des retombées économiques, pour promouvoir la construction de liens vers les communautés dogribs », d’analyser M. Handley. Dans son communiqué, le député Lafferty déclare « qu’au cours des dernières années, j’ai été assuré en Chambre et lors des correspondances ministérielles, qu’aucune route n’avait déjà été choisie et qu’aucune ne serait choisie sans consultation publique ». Le député ajoute qu’il a l’impression que le Cabinet a trompé les députés, le public et les chefs autochtones.

Engagé dans les pressions visant à s’assurer l’octroi d’une bonne part du fonds d’infrastructures fédéral de deux milliards de dollars, le ministre des Transports craint que l’intervention du député de Slave Nord ne vienne brouiller les cartes. « Nous devrions travailler ensemble pour s’assurer que le Nord aura cet argent destiné aux infrastructures. Si nous pouvons construire les routes vers les mines grâce à ce programme, nous pourrons utiliser notre propre argent pour travailler sur d’autres projets », dit-il.

Selon le ministre, la proposition de M. Lafferty de lier les communautés dogribs par une route utilisable à l’année pourrait être considérée lors de l’élaboration d’une stratégie routière d’ensemble pour les T.N.-O., «mais pas pour le financement des infrastructures », précise-t-il.