le Dimanche 11 mai 2025
le Vendredi 8 juin 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Économie

Avertissement Mandat de grève pour les travailleurs de la fonction publique

Avertissement Mandat de grève pour les travailleurs de la fonction publique
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Une hausse salariale de 2 % proposée par le gouvernement fédéral est à l’origine du mandat de grève dont s’est doté l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), qui regroupe des employés fédéraux. Ce mandat de grève des travailleurs des secteurs administratifs, techniques, de l’exploitation, de l’éducation et des bibliothèques est un message clair envoyé au gouvernement. Si les négociations achoppent entre le AFPC et la partie patronale, le mandat de grève pourrait geler la fonction publique dès la fin du mois d’août.

« Avec ce mandat de grève, nos membres indiquent au gouvernement qu’ils méritent le respect et qu’il est temps pour l’employeur de trouver une solution à l’impasse par le biais du conseil de conciliation », a indiqué Nycole Turmel, présidente de l’Alliance. Les membres de la fonction publique remettent en question la pratique du double standard du Conseil du Trésor, qui avantage les cadres supérieurs au détriment des employés. « Nous en avons assez de cette pratique qui propose aux employés une augmentation de 2 %, alors que les cadres supérieurs se voient offrir une hausse salariale de 8,7 % », a mentionné la présidente.

Le litige opposant le gouvernement fédéral et ses employés porte également sur les conditions de travail. « Le différend touche aussi les bénéfices marginaux, tels les vacances », mentionne Deb McClaughlin, représentante régionale de l’AFPC pour la région du Nunavut.

Impact d’une grève

L’impact d’une grève éventuelle pour le Nord est encore indéterminé, où plus de 700 travailleurs ¦uvrent aux T.N.-O, au Nunavut et au Yukon. « Les représentants doivent se rencontrer prochainement afin de décider des gestes à poser, ajoute Deb McClaughlin. On veut cibler nos actions pour avoir un meilleur impact. »

Le mandat de grève n’aura force légale qu’après les sessions de conciliation de juin et juillet prochains, ce qui repousse les probabilités de débrayage à la fin du mois d’août ou au début du mois de septembre. « La grève générale n’est évidemment pas notre stratégie n°1, ajoute la représentante régionale. Nous visons plutôt une grève stratégique. »